Il y a 10 ans à peine, la Docteure Clare Liddy, médecin de famille dans l’Équipe universitaire de santé familiale de l’Hôpital d’Ottawa, et la Docteure Erin Keely, endocrinologue, ont collaboré avec l’Institut de recherche Bruyère au développement d’un outil numérique appelé eConsult. Cette innovation exceptionnelle, adoptée avec succès dans presque toutes les provinces, permet aux médecins de famille de consulter les différents spécialistes participant aux soins d’un patient.
Enthousiasmée par le potentiel des outils numériques pour la santé des aînés, la Docteure Liddy souhaite que le gouvernement soutienne davantage les soins virtuels. « La technologie nécessaire pour les consultations vidéo existe déjà, mais le gouvernement doit modifier les lois sur la protection des renseignements personnels et assurer une rémunération adéquate. »
La Docteure Liddy juge que les progrès technologiques pourraient améliorer les soins d’innombrables façons. « Je pourrais effectuer beaucoup de consultations sous forme de visites à domicile virtuelles et collaborer davantage avec le personnel infirmier de la collectivité. J’aime aussi beaucoup l’idée de pouvoir faire participer les membres de la famille et les proches aidants. Imaginons qu’un de mes patients sur place a une fille au Connecticut et une autre à Toronto. Ce serait bien de pouvoir discuter tous ensemble par vidéo, non? »
La technologie pourrait aussi nous aider à tirer le maximum de l’expertise limitée dans certains domaines. « Au Canada, les spécialistes en gériatrie sont très peu nombreux. La mise sur pied d’une sorte de centre national d’excellence en soins aux aînés favoriserait grandement la formation, l’apprentissage et la diffusion des connaissances. »
La Docteure Liddy pense également que les soins virtuels pourraient aider à faire face è l’imminent « boum du troisième âge ». « Notre pays n’a actuellement pas les infrastructures nécessaires pour combler les besoins de sa population croissante d’aînés. Le système doit changer en profondeur : l’ajout de lits ne suffira pas. Les soins virtuels et les autres outils de santé en développement à l’Institut de recherche Bruyère permettront de créer des milieux de soins à la maison, là où la plupart des patients préfèrent se trouver. »
Lorsqu’on lui demande quel est le principal avantage des soins virtuels dans son travail de médecin de famille, elle répond d’emblée : « Il est très satisfaisant de pouvoir offrir des soins de qualité. Savoir que mes patients se sentent soutenus est extrêmement gratifiant. »
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