Selon les estimations, plus de 44 000 personnes au Nouveau-Brunswick n’ont pas de médecin de famille; il n’est donc pas étonnant que les soins de santé et les soins virtuels soient devenus des enjeux importants pour les élections provinciales.
Même avant le déclenchement des élections, le Nouveau-Brunswick était aux prises avec une pénurie de médecins de première ligne et un accès limité aux services spécialisés pour les patients en milieu rural.
En février 2020, le gouvernement conservateur de Blaine Higgs a proposé des réformes des soins de santé qui auraient entraîné la fermeture de six services d’urgence dans les régions rurales, dans le cadre d’une stratégie visant à remédier à la pénurie de travailleurs dans l’ensemble du système de santé de la province. Les autorités de santé publique se sont prononcées contre les fermetures, et les réformes proposées ont suscité des réactions négatives de la part des collectivités rurales, des autres partis politiques et même du caucus du premier ministre. Finalement, le premier ministre Higgs a mis en veilleuse la proposition de fermeture des services d’urgence, mais cette controverse est demeurée une préoccupation majeure pour beaucoup de gens.
Un mois plus tard, lorsque la pandémie de COVID-19 a été déclarée, les soins virtuels sont rapidement devenus un moyen d’offrir des services de santé courants en toute sécurité, par téléphone ou au moyen d’un logiciel de visioconférence sécurisé. La solution ayant gagné en popularité dans tous les partis, le gouvernement du Nouveau-Brunswick a autorisé les médecins à effectuer des consultations virtuelles pour des services comme les rendez-vous de suivi et le renouvellement des ordonnances.
Le premier ministre Higgs s’est également exprimé en faveur des soins virtuels, déclarant à CBC News en avril : « J’espère que nous pourrons conserver nos acquis et étendre le service. Il serait dommage, en effet, de renoncer à cette innovation : je crois que la cybersanté est la voie de l’avenir, et il est extrêmement important que nous soyons en mesure de répondre aux besoins qui se font sentir dans notre province. »
Dès le début de la période électorale, les cinq partis sont continuellement revenus sur la question des soins virtuels et ont fait de nombreuses promesses électorales à cet égard. Comme les candidats et les chefs de partis en ont convenu tout au long de la campagne, l’expansion des services de soins virtuels a le potentiel d’améliorer l’accès des patients en milieu rural, des aînés et des gens qui ont besoin de services de santé mentale et de spécialistes.
Maintenant que les élections sont terminées et que les progressistes-conservateurs du premier ministre Higgs forment un gouvernement majoritaire, les Santénelles du Nouveau-Brunswick doivent insister pour que le gouvernement et les députés de l’opposition tiennent leurs promesses afin que l’accès aux soins de santé dans cette province soit non seulement protégé, mais amélioré.