Marguerite Blais a l’habitude de faire des choses inattendues et d’éliminer les obstacles.
Âgée de 68 ans, Mme Blais est originaire de Montréal. À la suite de l’élection de la Coalition Avenir Québec (CAQ), le 1er octobre 2018, elle est devenue la première personne au Canada à occuper un poste de ministre responsable de représenter les proches aidants. Son titre officiel est celui de « ministre responsable des Aînés et des Proches aidants ».
Pour sa première année au sein du Cabinet du premier ministre François Legault, la ministre Blais compte procéder à l’élaboration de la première politique nationale sur la prestation des soins.
Mme Blais a été élue pour la première fois en 2007, dans le comté de Saint-Henri–Sainte-Anne, alors qu’elle représentait le Parti libéral du Québec. Elle a été ministre des Aînés dans le gouvernement du premier ministre Jean Charest de 2007 à 2012.
Au cours du dernier mandat de Mme Blais comme libérale, son mari a reçu un diagnostic de cancer, et elle a passé des mois à ses côtés pour en prendre soin. « Je ne dormais plus de peur qu’il ne tombe par terre », a déclaré Mme Blais au journaliste de la CBC, David Gutnick. « Du jour au lendemain, on devient l’infirmière, la pharmacienne, on gère les rendez-vous. »
Elle a déclaré au journaliste que l’expérience de proche aidante « change toutes vos valeurs, change tout ».
En août 2015, après le décès de son mari, Mme Blais a étonné ses collègues en abandonnant son siège une année à peine au cours d’un nouveau mandat. Elle avait alors dit aux journalistes qu’elle était épuisée émotionnellement et physiquement.
Moins de trois ans plus tard, Mme Blais a à nouveau étonné en annonçant son intention de se joindre à la CAQ et de se faire élire dans le comté de Prévost, au nord de Montréal. Mme Blais a déclaré que le principal objectif de son retour en politique était de défendre les intérêts des Québécois et Québécoises (une personne sur quatre, environ) qui s’occupent d’un conjoint malade, d’un enfant handicapé, d’un parent âgé ou d’un frère ou d’une sœur en difficulté.
Prenant la parole à Québec le 11 décembre, avant une consultation sur le soutien aux proches aidants, Mme Blais a déclaré : « Je me réjouis de la tenue de cette consultation, qui aura un effet positif, marquant et durable sur la qualité de vie des proches aidants. Je suis persuadée qu’ensemble, nous saurons trouver les solutions attendues pour valoriser leur travail. Cet enjeu touche près du quart de la population québécoise. Les proches aidants méritent qu’on leur offre ce qu’il ya de mieux en matière de soutien. Je salue la participation de tous les acteurs concernés par ces enjeux, et les remercie pour leur collaboration dans le cadre des efforts collectifs que nous déployons dans cette cause qui nous tient vraiment à cœur. Ayant moi-même été proche aidante, je me suis donné la mission de promouvoir la reconnaissance de ces héros du quotidien à leur juste valeur. »
Une autre journaliste québécoise chevronnée, Josée Legault, chroniqueuse au Journal de Montréal, qui est l’unique proche aidante de sa sœur de 58 ans atteinte d’une déficience intellectuelle, a déclaré à David Gutnick :« La ministre est sérieuse. Quelle que soit l’issue, elle est déterminée à produire des résultats concrets. »