C’est si simple, mais il fallait y penser et avoir la volonté de le faire : soigner les patients âgés chez eux, là où ils sont le mieux. Depuis février dernier, une clinique mobile de l’hôpital Saint-François-d’Assise à Québec se déplace à domicile pour offrir un suivi gériatrique aux patients qui ont été hospitalisés après une admission au service des urgences. Un projet pilote qui vise à éviter les complications liées à l’hospitalisation et libérer les lits qui seront en grande demande au cours des prochaines années en raison du vieillissement de la population.
Pour les médecins, c’est un peu comme un retour aux sources. Normalement, les patients âgés qui se rendent au service des urgences sont souvent admis à l’Unité de courte durée gériatrique (UCDG) où une équipe formée de gériatres, d’infirmières, d’ergothérapeutes et de médecins de famille analyse l’état de santé du patient et élabore un plan de réadaptation. Grâce à la clinique mobile, le patient peut dans certains cas être transféré chez lui directement du service des urgences. C’est l’équipe gériatrique qui se déplace à bord de véhicules électriques le temps que l’état du patient se stabilise. À noter qu’il s’agit uniquement d’un suivi gériatrique post-hospitalisation. Ce service ne remplace pas les soins à domicile offerts par les médecins de famille affiliés aux différents CLSC. Dès l’année prochaine, la clinique mobile fera également des visites préventives auprès d’une clientèle âgée vulnérable du secteur.
La clinique mobile n’a pas occasionné de frais supplémentaires au système public. En effet, le coût des véhicules électriques a été pris en charge grâce à des dons privés. L’objectif du projet n’est pas de réduire les coûts de santé, mais bien d’augmenter la qualité des soins, alors qu’on sait que le niveau d’autonomie des personnes âgées se dégrade généralement après un séjour à l’hôpital.
Pour l’instant, le projet n’est accessible qu’à certains secteurs de Québec, adjacents à l’Hôpital Saint-François-d’Assise, mais le CIUSSS de la Capitale-Nationale qui pilote le projet espère que ce dernier aura des retombées à plus grande échelle.